On l'a essayé aussi, dans un fouillis d'ondes électromagnétiques et de serveurs surchargés pour le direct ininterrompu d'Instagram, on a glissé entre l'envie de "grands visages" et celle d'être ensemble, malgré tout.

Ainsi sont nés aussi les directs Fantacycling, qui entre une balade virtuelle et l'autre, on espère qu'ils vous ont fait un peu de compagnie. Des entretiens faits avec le sourire, mais aussi avec la plus grande compétence de nos interlocuteurs, comme le sélectionneur national Davide Cassani qui a évoqué ses expériences de commentateur à la télévision et l'envie de faire équipe là aussi, comme quand, en tant que coéquipiers vainqueurs d'un championnat du monde : « avoir contribué à remporter un maillot arc-en-ciel est une fierté que je porterai toujours en moi. Quand Fondriest a gagné, j'ai terminé septième et je n'ai pas fait le sprint parce que j'essayais de savoir qui avait gagné ». Des moments passionnants, ainsi que sa relation particulière avec Alfredo Martini, dont il a pris l'héritage en équipe nationale : « Alfredo était un maître : le jour où Nibali a remporté le Tour, je suis allé vers lui. Il me serra fort la main même s'il était malade, un geste qui valait mille mots. Quand je suis sur le vaisseau amiral je pense que c'est le vaisseau amiral d'Alfredo ». Recueil de souvenirs et de pensées comme le moment où Claudio Chiappucci, "El diablo", nous a montré ses prestigieux maillots, notamment le "à pois" de l'un des meilleurs grimpeurs du Tour de France : "le public attendait que je tire , je l'ai fait même au détriment des victoires. Quand je parle aux gens, ils se rappellent comment j'ai couru, comment j'ai tiré ; pour moi cela compte plus que des victoires".

Des émotions pures comme celles vécues par Stefano Garzelli pour la victoire sur le Giro d'Italia : « pour moi, c'était déjà un rêve de participer au Giro, imaginez ce que cela aurait pu signifier de le gagner. Je peux dire que j'étais le seul dont Marco Pantani était un adepte. Revoir ces images est passionnant, elles resteront dans l'histoire ».

Une histoire dans laquelle Alessandro Ballan est également entré avec le one shot à Varèse qui lui a valu le maillot arc-en-ciel : « Les émotions du championnat du monde 2008 sont toujours bien vivantes, des moments de chair de poule. Il y avait aussi un grand jeu d'équipe là-bas. Si j'y pense, j'ai encore mal à la jambe pour ces deux derniers kilomètres ».

Des douleurs aux jambes que l'on espère tous les simples passionnés de cyclisme auront bientôt : cela signifiera que le pire sera passé et que le sport, une fois de plus, aura tout gagné. Ne vous inquiétez pas, chez Fantacycling, nous continuerons à vous tenir compagnie.